Récupération et mésusage
"La version [du Yi Jing*] la plus répandue en Occident [est] celle de Richard Wilhelm […] R. Wilhelm, comme tous les traducteurs du Yi Jing jusque fort récemment (à l’exception de Philastre) était un religieux animé par l’esprit missionnaire et la foi luthérienne. Le résultat est que sa traduction abonde en présupposés religieux plaqués su le texte original - tout à fait étranger à la pensée chinoise - et d’autre part considère comme normaux les pires préjugés colonialistes et mâles chauvin de son époque. De plus, certains passages sont ouvertement humiliants envers les femmes".
Cyrille Javary, Les rouages du Yi Jing, pp. 40-41, 2009 © Éditions Philippe Picquier
* Le Yi Jing est aussi connu sous le nom « Classique des changements » est un manuel d’aide à la prise de décision. Les Occidentaux le considèrent malheureusement comme un livre divinatoire et l’orthographie bêtement comme Yi King…