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Journal d'un apostat
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4 juillet 2007

L'homme, une subsistance puis...une existence

        Le dieu des monothéismes gâche et fixe depuis deux mille ans la consistance humaine. Il est le nom pris par cette consistance depuis trop longtemps maintenant. Cela suffit, il s'agit de changer de nom. Ce qui n'existe pas et qui est ce en quoi nous consistons ne peut plus, ne doit plus se nommer "dieu". L'homme est une promesse, comme existence. Le nom de dieu a fait de nous une subsistance.: ce nom est celui de notre réserve, de notre défaut d'être de notre retrait. Changer le nom pour voir la chose, c'est ce qu'une nouvelle philosophie des Lumières rend possibles. Regarder à côté du nom, acclimater l'oeil, puis gommer le nom pour faire le point sur la chose: l'homme nu. l'homme par défaut et l'homme par ce défaut qu'il faut. Sans dieu. Nulle par pour dieu. Dieu comme celui qui n'a plus de place. Par l'humain. l'être qui peut gérer le virtuel comme l'actuel, l'acte et la puissance.prométhéisme et humanisme enfin réconcilié.[...] "Dieu" était le nom donné à l'incalculable, mais le dieu était le nom donné à la chose existante qui faisait que l'homme, tourné vers cette chose, lui, n'existait plus. Dieu comme consistance "existante" désindividuait l'homme et le posait là comme une subsistance et non comme une existence.

Alain Jugnon, Le Contredieu, p.58-59 & 62-63, 2006, éd. Le grand souffle

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